Voyager avec un Braque de Weimar, c’est un peu comme partir avec un pote très sympa, très collant, très sportif, et absolument incapable de rester sans toi.
Tu peux le laisser à quelqu’un, oui, mais dès que tu commences à préparer un sac ou toucher aux clés… tu sais déjà qu’il voudrait venir.
J’ai longtemps hésité, moi aussi, entre le laisser ou l’emmener. Au final, à force de tester un peu tout (voiture, train, locations, hôtels), j’ai fini par comprendre ce qui marche bien, ce qui marche moins, et surtout ce qui change quand tu voyages avec un chien qui fait la taille d’un ado.
L’idée ici, c’est de t’aider à éviter les galères, à anticiper ce qui compte vraiment, et à t’éviter les erreurs “classiques” qu’on fait tous au début.
Faut-il vraiment voyager avec son Braque de Weimar ?
Honnêtement, oui.
Si tu peux, si ton chien est équilibré, si l’endroit s’y prête : ça vaut largement le coup.
Le Braque de Weimar, c’est un chien qui vit mal les séparations longues. Tu pars une semaine ou deux, tu le files en pension ou chez quelqu’un, et même s’il survit très bien, ça le travaille. Lui, il veut être avec toi, point.
Et l’inverse est aussi vrai : tu profites plus quand il est là. Tu vas marcher plus, tu vas découvrir des endroits que tu ne chercherais même pas à voir en temps normal. Le chien “t’oblige” à bouger, et honnêtement, c’est rarement un mal.
Évidemment, tout n’est pas rose :
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un Braque, ce n’est pas accepté partout
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c’est encombrant
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tu ne peux pas enchaîner les visites où les chiens sont interdits
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tu dois t’organiser un minimum
Mais franchement, une fois que tu as capté la mécanique, tout devient beaucoup plus simple.
Les points importants à préparer avant de partir
Un Braque, ça part avec un minimum de logistique. Rien d’extravagant, mais si tu oublies certains trucs, tu vas vite le regretter.
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L’alimentation habituelle : change pas ses croquettes pendant un déplacement, sinon c’est l’assurance d’un chien qui digère mal pendant tout le séjour.
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De l’eau + une gamelle légère : un Weim s’assèche très vite, surtout en été.
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Son couchage habituel ou au moins un plaid qui porte ton odeur : ça l’apaise en terrain inconnu.
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Un harnais solide (pour le train comme pour la voiture).
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Un rappel correct si tu prévois randos et spots ouverts.
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Son carnet de santé (toujours).
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De quoi nettoyer en cas de vomi en voiture si ton chien est sensible.
Ce n’est pas la mort à emporter, mais ça fait clairement la différence.
Les moyens de transport pour voyager avec un Braque de Weimar
1) La voiture : le plus simple, clairement
La voiture reste le moyen le plus naturel pour voyager avec un Braque.
C’est flexible, tu t’arrêtes quand tu veux, tu peux aménager un coin pour lui dans le coffre ou la banquette arrière, et surtout : tu contrôles complètement son environnement.
Les points à savoir :
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un harnais + ceinture ou une caisse = obligatoire
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fais une pause toutes les 2 heures, pas plus
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ne laisse jamais ton chien enfermé dans une voiture chaude, même 10 minutes (on le répète, mais c’est pas pour rien)
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prévois un vrai coin pour lui dans le coffre, pas un truc improvisé entre une valise et des courses — le Braque est sensible au stress quand il manque d’espace
Si tu as un van ou un fourgon aménagé, c’est encore mieux.
Le Braque adore ce type de cadre : il peut s’étirer, dormir tranquille, et tu gardes ton “chez toi” partout où tu vas.
2) Le train : possible, mais pas pour tous les chiens
Beaucoup imaginent que le train, avec un grand chien, c’est mission impossible.
En réalité, c’est faisable, mais il faut jouer avec les règles et être honnête sur le tempérament de ton Braque.
Le comportement : le point le plus important
Si ton Weim :
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pneu
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stresse facilement
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ne sait pas rester couché calmement
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réagit à tout ce qui bouge
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manque d’habituation dans les lieux clos
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aboie pour un oui ou pour un non
… alors le train risque de tourner à la torture pour toi comme pour lui.
Par contre, un Braque équilibré, qui marche bien en laisse, peut très bien voyager en train.
Mais il doit être posé, franchement.
Pas “à peu près”, pas “ça dépend” : posé.
Parce que dans un wagon blindé, tu n’as pas la place de gérer un chien surexcité.
Le tarif SNCF (pour un chien comme le Weim)
La règle est simple :
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moins de 6 kg = mini tarif
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plus de 6 kg = 50 % du prix d’un billet 2ᵉ classe
Donc pour un Braque : toujours la deuxième option car il pèse minimum 30 kilos.
Si tu fais un Rouen → Marseille, par exemple, ça commence à faire cher, surtout si tu voyages souvent. C’est un budget qui peut vite dépasser celui de la voiture.
Le vrai problème : l’espace
Officiellement, ton chien doit rester à tes pieds.
En pratique, avec un Braque, il vaut mieux :
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choisir une place côté couloir ou extrémité de wagon
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éviter les heures de pointe
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viser les trains avec un espace entre wagons où ton chien peut s’allonger sans gêner personne
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ne jamais compter sur l’idée de “le glisser sous le siège” : oublie, ça ne passe tout simplement pas
Pour les trajets courts, ça va.
Pour un long trajet, faut que ton chien soit habitué, sinon c’est très long pour lui.
3) L’avion : à éviter sauf cas exceptionnel
Soyons directs : un Braque de Weimar, en avion, voyagera en soute dans 99 % des cas.
Et honnêtement, ça vaut rarement le coup.
Les soucis :
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stress énorme
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bruit
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variations de température
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manipulations parfois brutales
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prix très élevé
À moins d’un déménagement, ou d’une situation où tu n’as vraiment pas le choix, passe ton tour.
Une fois sur place : les réalités du quotidien
Voyager avec un Braque, c’est aussi accepter :
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d’adapter ton planification
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de ne pas faire toutes les visites “à chiens interdits”
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de prévoir des moments où tu le fais courir pour qu’il puisse se poser ensuite
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de refuser certaines locations qui font semblant d’accepter les chiens mais paniquent quand ils voient la taille réelle du tien
Prévois toujours :
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un hébergement où les chiens de +30 kg sont réellement acceptés
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un coin pour qu’il dorme
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un endroit pas loin pour le défouler matin et soir
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éviter de le laisser seul trop longtemps dans un endroit qu’il ne connaît pas
Bref : c’est une autre façon de voyager, mais loin d’être moins plaisante.
Conclusion : voyager avec un Braque, ça se prépare… mais c’est génial
Au début, tu te poses mille questions.
Puis tu réalises que ton Braque s’adapte beaucoup mieux que prévu, tant que tu respectes deux choses :
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qu’il soit avec toi
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qu’il puisse se dépenser régulièrement
Voiture, train, un logement correct, un peu d’organisation… et ça roule.





