Je vais être transparent dès le départ : ce que tu vas lire n’est pas mon journal intime, mais un récit fictif. J’ai voulu imaginer l’histoire d’un type comme toi et moi qui décide un jour d’adopter un Setter Gordon. Pourquoi préciser que c’est fictif ? Parce que je ne veux pas donner l’impression de parler de mon chien réel – mais je veux que ça ressemble à un témoignage crédible, comme si un ami te racontait son quotidien sans filtre.
Alors, pourquoi le Setter Gordon ? Parce que ce chien est magnifique. Quand on croise son allure élégante, ses poils noirs et feu qui brillent au soleil, son regard profond, on se dit qu’on a devant soi un compagnon d’exception. Et c’est vrai. Mais, comme souvent, l’histoire est plus nuancée quand on vit avec lui au quotidien. On découvre vite les défauts du Setter Gordon : certains sont drôles, d’autres franchement agaçants, et il y a aussi des moments où on se demande si on n’a pas fait une petite folie en l’accueillant chez soi.
L’intérêt de ce récit, ce n’est pas de dresser un portrait trop lisse ni de vendre du rêve. C’est de partager ce que ça peut donner, sans enjoliver, sans esquiver les côtés fatigants. Parce que oui, le Setter Gordon est plein de qualités, mais il a aussi ses zones d’ombre, et c’est important de le savoir avant de se lancer.
Le début, l’illusion parfaite
Quand j’ai ramené mon Setter Gordon à la maison, j’étais persuadé d’avoir trouvé le chien idéal. Franchement, il en imposait : sa robe noire et feu qui brillait sous le soleil, son port de tête digne, ses oreilles tombantes qui lui donnaient un air sérieux et doux à la fois. Rien qu’en marchant dans la rue le premier jour, les passants se retournaient. Je ne te cache pas que j’étais assez fier.
Les premiers jours, il a été parfait. Calme, affectueux, attentif, presque trop sage. Je me souviens avoir pensé : “Mais pourquoi dit-on que les défauts du Setter Gordon sont compliqués à gérer ? Moi je n’ai aucun problème, c’est un amour.” Il suivait mes pas, me regardait avec des yeux brillants, et je me disais que je venais de gagner le gros lot.
C’est là que je me suis trompé. Comme beaucoup de nouveaux maîtres, je suis tombé dans le piège de la “lune de miel”. Les chiens, au début, observent, s’adaptent, testent l’ambiance. Le mien était encore un peu perdu, alors il se faisait discret. Mais à mesure qu’il a pris ses repères, j’ai découvert la vraie personnalité du Setter Gordon : obstiné, infatigable, parfois pot de colle… bref, tout ce que je n’avais pas prévu.
Les défauts du Setter Gordon que j’ai découverts
Le rappel… ou plutôt l’absence de rappel
S’il y a bien un point qui m’a vite sauté aux yeux, c’est ça : le Setter Gordon n’a pas un rappel fiable. Enfin, pas chez moi en tout cas. Le premier vrai test a eu lieu lors d’une balade en forêt, une semaine après son arrivée. Je me sentais confiant, je l’ai lâché, persuadé qu’il allait rester dans les parages. Erreur monumentale. Il a levé la tête, vu un oiseau décoller et, sans un regard en arrière, il a filé droit devant. J’ai crié, sifflé, tapé des mains… rien. J’ai fini par courir derrière lui, les chaussures pleines de boue, persuadé qu’il ne reviendrait jamais. Après vingt minutes (qui m’ont paru deux heures), je l’ai retrouvé, tout fier, la langue pendante, comme si de rien n’était.
Depuis, chaque sortie est un mélange de plaisir et de stress. Je le laisse en longe la plupart du temps, sinon je passe mon temps à craindre qu’il disparaisse. Ce n’est pas qu’il soit désobéissant “par méchanceté” : c’est son instinct. Le Setter Gordon a été sélectionné pour la chasse, et ça se sent. Il a le nez collé au sol, les yeux rivés au loin. Pour lui, une piste vaut mille fois plus que ma voix.
Une énergie sans fin
Je croyais être quelqu’un d’actif. Je cours, je marche beaucoup, je fais du vélo le week-end. Mais avec un Setter Gordon, j’ai découvert ce que veut vraiment dire “avoir de l’énergie”. Ce chien ne s’arrête jamais. Une balade d’une heure ? Pour lui, c’est juste l’échauffement. Deux heures ? Là, il commence à être satisfait. Mais si je ne lui donne pas assez, je le paye cher.
Un soir, j’avais eu une journée épuisante. Je me suis dit : “Allez, une petite sortie rapide et ensuite dodo.” Résultat : il a passé toute la soirée à tourner dans le salon, à gémir, à me lancer sa balle dans les genoux. À minuit, je n’en pouvais plus. J’ai fini par enfiler ma veste et repartir marcher un quart d’heure sous la pluie, juste pour le calmer.
C’est un des vrais défauts du Setter Gordon : il a besoin de se défouler tous les jours, sans exception. Si tu es du genre casanier, tu peux oublier. Avec lui, il faut aimer bouger, sinon c’est la galère.
Le côté “pot de colle”
Au début, j’ai trouvé ça touchant. Où que j’aille, il me suivait. Dans le salon, la cuisine, même aux toilettes. Un regard, une présence, toujours là. Mais au bout d’un moment, ça devient envahissant. Le Setter Gordon déteste être seul. Je pars faire les courses ? Il gémit derrière la porte. Je rentre ? Il m’accueille comme si j’étais parti un an. C’est mignon, mais épuisant.
Un jour, j’avais laissé mes chaussures de sport dans l’entrée. Mauvaise idée : quand je suis revenu, il en avait réduit une en miettes. Pas par méchanceté, mais par anxiété. Il avait besoin d’évacuer son stress. C’est là que j’ai compris qu’avec lui, la solitude est un vrai problème. Si tu bosses à l’extérieur toute la journée, ça peut vite tourner au casse-tête.
Son attachement est sincère, profond, mais parfois lourd. Je rêve parfois de prendre ma douche sans avoir deux yeux qui me fixent à travers la porte entrouverte.
Une gourmandise incroyable
J’avais entendu dire que certains chiens étaient voleurs. Mais le Setter Gordon, c’est une autre catégorie. Rien n’est à l’abri. Je me souviens d’un dimanche matin : je prépare le petit déjeuner, je pose le pain sur la table, je pars chercher du café… dix secondes plus tard, plus rien. Il avait englouti la moitié de la baguette, l’air ravi.
Un autre jour, il a réussi à ouvrir un placard bas pour piquer un paquet de pâtes. J’ai retrouvé le sac éventré au milieu du salon, les nouilles crues éparpillées partout. Ce chien est un ventre sur pattes. Sa gourmandise est telle qu’il faut sécuriser la cuisine comme si j’avais un enfant en bas âge.
Au-delà du côté agaçant, c’est un vrai point à surveiller : avec un chien aussi glouton, le risque de surpoids est réel. Et je peux te dire qu’un Setter Gordon en surpoids, ça devient vite ingérable niveau santé et énergie.
L’adolescence… un enfer passager
Je pensais que le plus dur serait les premiers mois. Je me trompais. L’adolescence canine du Setter Gordon est un vrai parcours du combattant. Entre ses 8 et 18 mois, j’ai eu l’impression de vivre avec un ado rebelle. Tout ce que j’avais patiemment appris – la marche en laisse, le rappel, la propreté parfaite – a été remis en cause.
Il testait mes limites en permanence. Un jour, il a sauté sur la table pour attraper le rôti. Le lendemain, il refusait d’entrer quand je l’appelais. C’était une période où je me suis souvent dit : “Mais qu’est-ce que j’ai fait ?” Je me suis même demandé si j’étais capable de gérer un chien pareil.
Heureusement, cette phase ne dure pas éternellement. Avec de la constance, de la patience, et beaucoup de friandises, les choses s’améliorent. Mais je ne vais pas mentir : c’est une période éprouvante, et ça fait partie des défauts du Setter Gordon qu’il faut bien anticiper.
Comparaisons et petites digressions
Quand on vit avec un Setter Gordon, on a vite tendance à comparer avec les chiens des autres. Ça aide à relativiser, parfois à se rassurer, parfois à se dire qu’on n’a pas choisi la voie la plus simple.
Un ami à moi a un Labrador. Franchement, à côté, c’est le jour et la nuit. Le Labrador, après une bonne balade, il se couche dans son panier et il ne bouge plus. Mon Gordon, lui, après deux heures de promenade, me fixe encore avec sa balle dans la gueule comme s’il me disait : “Allez, on continue !” C’est là qu’on comprend que l’un des vrais défauts du Setter Gordon, c’est cette énergie sans fin. Même les races réputées dynamiques semblent plus faciles à gérer à côté.
Une autre amie a un Berger Australien. Tout le monde m’avait dit : “Tu verras, ça c’est un chien qui a besoin de bouger.” Eh bien honnêtement, je trouve que le Gordon, lui, c’est encore un cran au-dessus. Le Berger Australien fatigue plus vite, ou du moins il sait se poser. Le Setter, non. Il a toujours cette étincelle dans les yeux, comme s’il attendait la prochaine aventure.
Parfois, je me dis que j’aurais dû choisir une race plus calme. Mais la vérité, c’est que je ne pourrais pas me passer de ce côté intense. Ses défauts sont épuisants, mais ils me forcent aussi à sortir, à vivre plus activement.
Comment j’ai appris à gérer les défauts du Setter Gordon
Au début, je me suis senti un peu dépassé par les défauts du Setter Gordon. Je pensais naïvement qu’avec un peu de bonne volonté et deux balades par jour, ça suffirait. Mais très vite, j’ai compris qu’il fallait mettre en place une vraie organisation si je voulais éviter de finir épuisé et frustré.
J’ai d’abord commencé à courir avec lui. Moi qui faisais mes petits 5 km le dimanche, je me suis retrouvé à courir trois fois par semaine. Et bizarrement, ça m’a plu : il me pousse à me dépasser. Mais c’est aussi parfois épuisant, parce que même après mes 8 km, il en redemande.
Ensuite, j’ai investi dans des jeux d’occupation. Les Kong remplis de croquettes, les tapis de fouille… tout ce qui peut lui occuper l’esprit. Parce que j’ai vite compris que si je ne stimule pas son cerveau autant que ses pattes, il s’ennuie et fait des bêtises.
Pour le rappel, j’ai bossé avec une longe de 15 mètres. C’est devenu mon indispensable. Pas question de le lâcher totalement, sinon je sais qu’il partira. Mais avec la longe, il a quand même cette impression de liberté.
Et surtout, j’ai appris une leçon clé : ne jamais s’énerver. Avec un Setter Gordon, si tu hausses la voix, tu perds sa confiance. La patience est ta meilleure arme.
Malgré les défauts du Setter Gordon, je l’adore
Tu pourrais croire qu’avec tous ces défauts du Setter Gordon, je regrette mon choix. Franchement, j’ai eu des moments de doute, c’est vrai. Quand il a détruit ma troisième paire de baskets, quand il a encore refusé de revenir malgré mes cris, ou quand il a sauté sur la table pour piquer le poulet rôti du dimanche, j’ai eu des coups de fatigue. Je me suis dit : “Pourquoi je n’ai pas choisi un chien plus simple, comme un Labrador tranquille ?”
Mais au fond, la vérité, c’est que je ne pourrais pas vivre sans lui. Parce qu’en dehors de ses travers, il a cette loyauté incroyable, ce regard qui me fait fondre. Quand je rentre du boulot, même après seulement une heure d’absence, il m’accueille comme si j’étais la meilleure personne du monde. Quand je pars courir, il est à mes côtés, infatigable. Quand je m’assois dans le canapé, il vient poser sa tête sur mes genoux avec un soupir qui dit tout son amour.
Ses défauts m’obligent à être plus patient, plus actif, plus attentif. Et finalement, je crois que c’est ça qui me plaît : il me pousse à donner le meilleur de moi-même. Oui, le Setter Gordon est parfois un enfer, mais c’est surtout un bonheur au quotidien.
Conclusion sur les défauts du Setter Gordon
Si je devais résumer mon expérience fictive, je dirais que les défauts du Setter Gordon sont bien réels et qu’il ne faut pas les sous-estimer. Ce n’est pas un chien de salon tranquille qu’on peut promener dix minutes au coin de la rue avant de le poser dans un panier. C’est un compagnon exigeant, énergique, parfois têtu, souvent pot de colle, et qui a une sacrée gourmandise.
Mais à côté de ça, il y a tout ce qu’on ne peut pas mesurer en lisant une simple fiche de race : cette fidélité sans faille, cette joie de vivre contagieuse, cette élégance naturelle. Le Setter Gordon est un chien qui prend de la place, pas seulement physiquement, mais dans ton quotidien et dans ton cœur.
Est-ce que je regrette, dans ce récit ? Non, absolument pas. Ses défauts me fatiguent parfois, mais ils m’ont aussi appris la patience, l’organisation, et surtout à vivre plus dehors, plus actif, plus connecté à lui. Au fond, c’est ça : ses défauts ne sont pas des obstacles, mais des traits de caractère à apprivoiser.
Adopter un Setter Gordon, c’est accepter le challenge. Mais pour ceux qui sont prêts à s’investir, le jeu en vaut largement la chandelle.