Les défauts (et qualités cachées) du Pointer Anglais

Pointer Anglais

Le Pointer Anglais… ce nom à lui seul évoque l’élégance, la noblesse et la chasse au grand air, non ? Dans les magazines canins, il est souvent décrit comme un modèle de grâce, de précision, de finesse et d’intelligence. Bref, une sorte de James Bond du monde canin.

Mais comme tout gentleman, il cache bien son jeu. Et croyez-moi, après avoir partagé mon quotidien avec ces athlètes au cœur tendre, je peux vous assurer qu’ils ont leurs petits travers !
Parce qu’un chien trop parfait, c’est un peu comme un café sans caféine : ça manque de piquant.

Alors aujourd’hui, pour rire un peu (et dire tout haut ce que les propriétaires de Pointers pensent tout bas), voici les 10 défauts du Pointer Anglais — ces petits travers qui font qu’on l’adore… mais qu’on le maudit parfois aussi.

Le radar hyperactif

Le Pointer Anglais est né pour repérer, pointer, suivre, chasser. Et il prend son métier très à cœur. Trop, parfois.
Une simple promenade peut se transformer en mission commando : il flaire, il piste, il fige, il tremble d’excitation… et toi, pauvre humain, tu restes planté là avec ta laisse, à attendre qu’il daigne redescendre sur Terre.

Le problème, c’est que ce radar interne ne s’éteint jamais. Même à la maison, il scrute, observe, écoute… jusqu’au moindre bruit suspect. Autant dire que si tu cherches un chien calme et contemplatif, tu peux repasser.

Un sprinteur dans l’âme

Le Pointer Anglais ne marche pas. Il vole.
Dès que tu ouvres la porte du jardin, il part à une vitesse qui ferait pâlir un lièvre sous caféine. Et pour le rappeler ? Bonne chance. Tu peux toujours hurler son nom, il a probablement déjà franchi le champ voisin, heureux comme un roi en cavale.

Ce besoin de mouvement, c’est magnifique à voir… mais pas toujours simple à gérer au quotidien. Un Pointer mal dépensé, c’est une tornade à la maison. Et crois-moi, tu ne veux pas voir ton salon après une journée sans balade.

Une élégance… fragile

Le Pointer Anglais, c’est un peu ce chien qui pourrait défiler sur un podium. Mais derrière sa prestance, il a une constitution délicate.
Un courant d’air ? Il éternue.
Une gamelle mal rincée ? Il boude.
Un coussin un peu trop dur ? Il change de canapé.

Sa peau sensible, son estomac parfois capricieux et ses allergies possibles en font un chien qui demande une vraie attention. Bref, c’est un sportif de haut niveau : performant, mais fragile.

Trop intelligent pour son propre bien

Si tu pensais que ton Pointer Anglais allait t’obéir au doigt et à l’œil… désolé de te décevoir. Il comprend tout, mais il ne fait que ce qui l’arrange.
Il a ce regard à la fois doux et malicieux qui semble dire : “Oui, j’ai parfaitement compris ton ordre… mais j’ai décidé de ne pas l’exécuter, merci.”

C’est un chien brillant, mais rusé. Il apprend vite, parfois trop vite, surtout quand il s’agit de détourner les règles à son avantage. On pourrait presque parler de manipulation élégante !

Le roi du drama

Certains chiens gémissent discrètement. Le Pointer, lui, joue dans la catégorie “acteur dramatique”.
Une piqûre d’ortie ? Il te regarde comme si on venait de lui arracher une patte.
Une égratignure ? Il boite trois jours.
Un oubli de friandise ? C’est la fin du monde.

Derrière ce tempérament de dur à cuire se cache une âme sensible. C’est un chien émotif, parfois susceptible, souvent attachant, toujours expressif. Bref, un vrai comédien au grand cœur.

Un besoin d’attention constant

Le Pointer Anglais déteste l’indifférence. C’est un chien fusionnel, qui veut vivre dans ton ombre, sur ton canapé, et parfois dans tes bras.
Si tu t’éloignes trop, il te suit du regard avec une intensité presque tragique. Et si tu as le malheur d’avoir un autre animal à la maison… bon courage ! La jalousie canine n’est pas une légende.

Mais avouons-le : difficile de lui résister quand il pose sa tête sur ton genou avec ses yeux de poète mélancolique.

Le rappel, cet éternel débat

Ah, le rappel du Pointer. Le cauchemar de tout maître.
Ce chien est capable de t’ignorer royalement dès qu’il a repéré une odeur intéressante. Et crois-moi, il y en a des millions.

Tu peux avoir la meilleure friandise du monde, il préfèrera toujours courir derrière un papillon à 200 mètres.
Son instinct de chasse est plus fort que tout. Il faut une patience infinie et un sens de l’humour solide pour ne pas finir fou pendant les séances d’éducation.

Le sportif au budget XXL

Entre son appétit de marathonien et ses besoins d’activité, le Pointer Anglais n’est pas un chien économique.
Il lui faut des croquettes haut de gamme, des sorties longues, des soins réguliers et un bon équipement.
Ajoute à cela les éventuelles bêtises dues à l’ennui (chaussures dévorées, canapé redécoré, clôture éventrée…), et ton portefeuille commence à tousser.

Mais bon, on ne compte pas quand on aime, non ? (Ou du moins, on essaie de ne pas trop regarder le relevé de compte à la fin du mois.)

Le roi des poils fins

Ne te laisse pas tromper par son poil court : il perd énormément. Ces petits poils s’accrochent partout — vêtements, tissus, sièges de voiture… et même dans ton café si tu n’y prends pas garde.

Et le pire, c’est qu’ils s’incrustent. Impossible de les enlever sans aspirateur de compétition ou rouleau adhésif à usage intensif. C’est le prix à payer pour tant de beauté.

Trop gentil pour être vrai

Sous ses airs distingués et son tempérament énergique, le Pointer Anglais a un cœur immense.
Il est doux, affectueux, loyal, toujours prêt à plaire à son humain préféré. Mais parfois, cette gentillesse débordante peut lui jouer des tours : il accorde sa confiance trop facilement, se fait submerger par ses émotions, et peut se montrer un peu trop naïf.

C’est un chien entier, sincère, et profondément attachant. Et c’est sans doute ce mélange de force et de sensibilité qui le rend unique.

Conclusion : le charme imparfait du Pointer Anglais

Oui, le Pointer Anglais est un chien magnifique, intelligent et noble. Mais il n’est pas de tout repos.
Il demande du temps, de la patience, de l’espace, et surtout beaucoup d’amour. En échange, il t’offre une loyauté absolue, des moments de complicité rares et cette énergie pure qui te donne envie de bouger, vivre et respirer à ses côtés.

Ses défauts, on les connaît. Mais au fond, ce sont eux qui le rendent si attachant. Parce qu’un Pointer sans folie, sans bêtise, sans cabriole… ce ne serait plus vraiment un Pointer.

Et entre nous, vivre avec un tel compagnon, c’est accepter de partager ton quotidien avec un gentleman aventurier, parfois têtu, souvent drôle, et toujours prêt à t’aimer sans condition.