Tu sais ce qui m’a toujours frappé avec les chiots Irish Wolfhound ? Ce décalage énorme entre leur physique et leur âge. À trois mois, ils ont déjà la taille d’un chien adulte moyen. Et pourtant, dans leur tête, ça reste des bébés, maladroits, parfois un peu distraits, souvent drôles sans le vouloir.
Alors forcément, la question se pose vite : comment éduquer un chiot qui va devenir un géant ? Parce que oui, on parle d’un chien qui, adulte, dépasse souvent les 80 cm au garrot. Autant dire qu’une “petite bêtise” de chiot devient vite un vrai problème si on ne s’en occupe pas dès le départ.
Le début : poser des bases claires (et tôt !)
On m’a souvent demandé : “Est-ce qu’on peut attendre un peu avant de commencer l’éducation, le temps qu’il grandisse ?” Et franchement, ma réponse est toujours la même : non. Avec un Wolfhound, attendre, c’est la pire des idées.
Pourquoi ? Parce que sa croissance est fulgurante. Ce qui est rigolo à 12 kg — par exemple un chiot qui saute pour dire bonjour — devient ingérable à 60 kg. Imagine un ado qui veut “juste faire un câlin” et qui t’envoie valser dans le canapé… tu vois le tableau.
Alors oui, on commence tôt. Mais attention, “commencer tôt” ne veut pas dire “être dur”. Un Wolfhound, c’est une éponge émotionnelle. Hausser la voix ou se montrer brutal, ça ne marche pas. Au contraire, ça les braque.
Un chiot sensible dans un corps de colosse
Ce qui rend l’éducation du Wolfhound à la fois unique et complexe, c’est sa sensibilité. Tu vas me dire : “Mais comment un chiot qui ressemble déjà à un petit cheval peut être fragile ?” Eh bien justement, c’est tout le paradoxe.
Un voisin avait un chiot Irish. Une peluche de 20 kg à 4 mois, avec des pattes qui n’en finissaient pas. Il avait l’air sûr de lui, mais dès qu’on haussait un peu la voix, il se planquait derrière les jambes de son maître. C’est exactement ça, le Wolfhound : fort à l’extérieur, tendre et parfois impressionnable à l’intérieur.
Du coup, l’éducation doit être douce, cohérente, constante. Pas question d’utiliser la force. C’est l’encouragement, la répétition et la bienveillance qui font le travail.
Socialiser, encore et toujours
Si je devais résumer l’éducation du chiot Irish Wolfhound en un mot, ce serait socialisation. Parce que ce futur géant, quand il aura 80 kg, il faudra qu’il soit à l’aise dans toutes les situations.
Imagine un adulte de cette taille qui a peur d’un vélo, d’un enfant qui court, ou qui réagit mal face à un autre chien. Ce n’est plus gérable. Alors dès tout petit, on multiplie les expériences positives.
Un ami m’avait raconté que son chiot Irish avait peur… des escaliers roulants dans une gare. Résultat : impossible de voyager sans galère. C’est un détail, mais ça montre bien à quel point les premières expériences marquent ces chiens.
Les apprentissages essentiels
Tu te demandes sûrement : “OK, mais concrètement, je lui apprends quoi en premier ?”
Eh bien, il y a trois choses à mettre en place tout de suite :
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Le rappel. Parce qu’un Wolfhound qui décide de traverser un parc pour aller voir un autre chien… tu n’as aucune chance de le rattraper.
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La marche en laisse. Si tu laisses ton chiot tirer, tu es foutu plus tard. À 70 kg, c’est lui qui te balade.
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Le calme à la maison. Oui, ils dorment beaucoup, mais un chiot excité qui monte sur les meubles ou saute sur les gens devient vite incontrôlable adulte.
Ce ne sont pas des ordres militaires. Plutôt des habitudes à instaurer. Et crois-moi, si tu les poses tôt, tu t’évites 80 % des galères.
La patience, ton arme secrète
Je vais être honnête avec toi : parfois, tu auras l’impression de répéter cent fois la même chose. Et c’est normal. Le chiot Irish Wolfhound n’est pas un sprinteur de l’éducation. C’est un coureur de fond.
Il comprend, mais il a besoin de temps. Et surtout de cohérence. Si tu changes les règles tous les jours, il sera perdu. Mais si tu restes constant, il finit toujours par intégrer.
Un éducateur canin que j’avais croisé m’avait dit une phrase que j’adore : “Éduquer un Wolfhound, c’est comme apprendre le piano. Ça demande de la répétition, parfois c’est décourageant, mais un jour, tu réalises que ça marche.”
Les erreurs qu’on voit tout le temps
Franchement, il y a des bourdes qu’on retrouve chez plein de propriétaires :
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Être trop laxiste : on se dit que c’est mignon quand il grimpe sur le canapé… mais attends qu’il fasse 80 kg.
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Être trop dur : ça casse la confiance, et avec un Wolfhound, une confiance brisée est longue à réparer.
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Négliger la socialisation : erreur fatale. Un Wolfhound mal socialisé, c’est un géant peureux… et c’est très compliqué à rattraper.
Un lien avant tout
Ce que j’aime avec cette race, c’est qu’elle te rappelle que l’éducation, ce n’est pas que des ordres et des règles. C’est une relation. Un chiot Irish Wolfhound veut avant tout être avec toi, sentir qu’il fait partie de ta vie.
J’ai croisé un maître qui disait : “Mon Wolfhound, c’est une éponge. Si je suis tendu, il l’est aussi. Si je suis calme, il se détend.” C’est exactement ça. L’éducation passe par ce lien invisible.
L’âge charnière : l’adolescence
Ah, l’adolescence canine… tu connais ? Ce moment où ton chiot, qui semblait bien éduqué, se met soudain à n’en faire qu’à sa tête. Chez le Wolfhound, ça arrive vers 8-12 mois. Et là, accroche-toi.
C’est l’âge où il teste. Où il oublie (en apparence) tout ce qu’il a appris. Où il peut devenir têtu. Mais pas de panique. Si les bases sont là, ça revient. Faut juste serrer les dents et rester constant.
Conclusion : Éduquer un chiot Irish Wolfhound
Éduquer un chiot Irish Wolfhound, ce n’est pas simple. C’est même un sacré défi. Mais quel plaisir. Parce que tu vois ton petit géant maladroit devenir un compagnon doux, stable, impressionnant par sa taille mais encore plus par sa gentillesse.
Entre nous, je crois que c’est ça, la magie du Wolfhound : il t’apprend autant que tu lui apprends.
Alors, tu crois que tu serais prêt à relever le défi d’éduquer ce bébé cheval qui deviendra le plus grand chien du monde ?